Trentième anniversaire entre filles

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il y a 8 ans

Trentième anniversaire entre filles

Veronica est venue fêter mon trentième anniversaire. Souffler toutes ces bougies est un cap symbolique. Je quitte l’insouciance de la vingtaine pour devenir une personne responsable. C’est l’esprit serein que j’appréhende ce changement de statut, car j’ai su profiter de mes jeunes années avec une désinvolture épanouissante. La visite de mon amie est une réelle surprise, car je n’avais pas envisagé de fêter l’événement. Je soupçonne ma sœur aînée de ne pas être innocente à l’affaire. Elle n’a jamais manqué un seul de mes anniversaires. Aussi, je trouve particulièrement étrange qu’elle ait eu un empêchement de dernière minute cette année. Je suis certaine qu’il s’agit d’un coup monté pour me laisser seule avec mon amie. En dehors de notre cohabitation et d’une certaine ressemblance physique, ma sœur et moi partageons un amour commun pour les femmes. L’une comme l’autre, nous nous revendiquons lesbiennes.

Veronica est une femme à la silhouette élancée, mais à la poitrine généreuse. Sa peau blanche presque blafarde contraste avec sa longue chevelure ondulante d’un noir de jais. Son corps sculptural que je jalouse affectueusement lui permettrait aisément d’entreprendre une carrière dans le mannequinât. Nous nous sommes rencontrées dans un café situé non-loin de l’école où je travaille. Tout d’abord, nous avons échangé quelques civilités, puis nos relations sont rapidement devenues plus chaleureuses. Nous nous sommes rapprochées. A plusieurs reprises, nous sommes allées déjeuner dans des brasseries ou voir des films au cinéma. Avant que nous puissions nous en rendre compte, nous étions devenues inséparables. Mon célibat et mon attirance pour les femmes m’ont poussé à flirter quelques temps avec elle. Cependant, nous ne sommes jamais allées bien loin, car Veronica est mariée et mère de famille ! Elle m’a confié être tentée par une expérience, mais que la raison et la bienséance l’en empêchent.

Pour dire vrai, je ne connais pas grand-chose de sa vie privée et c’est mieux ainsi. Nous apprécions notre amitié telle qu’elle est. Elle hausse un sourcil interrogateur, tandis que je lui offre un cocktail. Un sourire amusé passe sur ses lèvres et elle me lance : « N’essaies surtout pas de me saouler. Je pourrai te faire des propositions indécentes.

  • Donne-moi immédiatement ton verre que je le remplace par deux doigts de Bourbon, répliqué-je. »

Sur ces mots, nous éclatons de rire. La soirée poursuit son train et j’apprends que mon amie a trente cinq ans. Elle parait plus jeune. Nous buvons quelques coupes en discutant de choses et d’autres, puis Veronica se lève d’un bond. Elle me demande l’autorisation de se servir de ma chaîne stéréo. J’acquiesce d’un hochement de tête et l’observe chercher un disque dans ma collection.

Elle se retourne brusquement en s’exclamant : « Tu fréquentes des sites de rencontres ! » Un moment m’est nécessaire pour comprendre ce qu’elle veut dire. Sous l’étagère des disques, l’ordinateur portable de ma sœur est resté connecté à Internet. Amusée, je lui explique à qui appartient cet ordinateur à la coque de plastique rose avant d’ajouter : « Serais-tu jalouse ? » Pour toute réponse, je n’obtiens qu’un sourire énigmatique. D’une démarche faussement hautaine, elle se dirige vers ma chaine stéréo, un disque à la main.

Perchée sur ses talons-aiguilles, Veronica campe fermement devant moi, tandis qu’une musique langoureuse nous enveloppe. Son regard plonge dans le mien avec une rare insolence, tandis que ses lèvres charnues me lancent un baiser. Une vague de chaleur s’empare de moi, lorsqu’elle écarte les pans de sa veste blanche pour laisser apparaître un corsage brodé et immaculé. Dans un geste langoureux, elle bascule une épaule en arrière pour faire glisser une manche, puis recommence de l’autre côté. La veste chute silencieusement sur le sol.

Sans me quitter des yeux, ses mains passent sur son ventre plat, puis remontent lentement vers sa poitrine. A travers le tissu tendu de son corsage, elle empoigne doucement ses propres seins pour les soupeser. Ma gorge devient affreusement sèche. Veronica passe les mains dans ses cheveux pour les relever au-dessus de la tête avant de les laisser tomber en une cascade soyeuse et ténébreuse. Sans que j’y prête attention, ses bras sont redescendus pour se croiser sur son ventre. Elle se saisit du bas de son corsage et mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Elle ne va tout de même pas faire cela ! La réponse ne se fait guère attendre. Veronica lève lentement son vêtement, dévoilant sa peau laiteuse centimètre par centimètre. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Elle fait passer le corsage au-dessus de sa poitrine généreuse, laissant ainsi apparaître un soutien-gorge de dentelle blanche mettant en valeur ses seins lourds et ronds.

Évidemment, j’ai déjà vu certaines de mes amies en bikini sur la plage ou en sous-vêtements dans une cabine d’essayage d’un magasin. Cependant, les choses sont cette fois-ci très différentes. Veronica se déshabille expressément pour moi ! Elle m’offre un strip-tease pour mon anniversaire.

Les hanches de mon amie se balancent de gauche à droite au gré de la musique. Ses mains parcourent les courbes envoûtantes de son buste, puis glissent jusqu’à sa minijupe. Veronica a tôt fait de la déboutonner et de la faire descendre en se contorsionnant langoureusement. Mes yeux sont écarquillés de stupeur. Elle s’est toujours refusée à moi et aujourd’hui, elle se retrouve en string et soutien-gorge blancs dans mon salon ! Je peine à y croire.

Je n’ai pas le temps de me remettre de mes émotions que mon amie s’agenouille devant moi. Ses mains chaudes se posent sur mes genoux avant de remonter vers l’ourlet de ma jupe. Ses doigts palpent la chair de mes cuisses. N’y tenant plus, je lui caresse les seins à travers la dentelle de son soutien-gorge. Veronica écarte mes mains et entreprend de déboutonner mon chemisier. Elle fait preuve d’une assurance que je ne lui connaissais pas et cela me plait beaucoup. Elle écarte les pans de mon vêtement pour mettre ma poitrine à nu. Fidèle à mon habitude du soir, je ne porte aucun soutien-gorge ! Mes seins lourds et ronds n’ont rien à envier à ceux de mon amie et elle s’empresse de les empoigner à pleine main. Elle se penche en avant pour que sa bouche vorace puisse gober d’un de mes mamelons érigés.

Veronica me regarde droit dans les yeux, tout en donnant de petits coups de langue sur chacun de mes tétons. Des décharges de plaisir se propagent dans l’ensemble de mon corps, tandis que ma respiration s’accélère. Mon amie se redresse sur les genoux pour se débarrasser de son corsage et de son soutien-gorge tout en se caressant ostensiblement la poitrine. Je suis véritablement enchantée par le cadeau d’anniversaire que m’offre cette femme d’ordinaire si prude !

Avec un sourire charmeur, accompagné d’une œillade coquine, elle se couche sur moi. Ses seins s’écrasent contre les miens. Ils roulent les uns sur les autres, tandis que le corps de Veronica ondule au rythme de la musique. Sa bouche vient à la rencontre de la mienne et nous échangeons un baiser passionné. Dans une profusion de salive, sa langue passe entre mes lèvres. Je froisse le tissu de sa minijupe en m’agrippant à ses belles fesses rebondies. Cette fois-ci, mon amie ne tente nullement de se soustraire à mon étreinte. Au contraire, elle se presse davantage contre moi.

Veronica arrache ses lèvres aux miennes encore entrouvertes, puis me regarde fixement en battant rapidement des paupières. D’un mouvement de la tête, elle jette en arrière sa longue chevelure noire, puis me murmure à l’oreille : « Allons dans ta chambre. » Je m’exécute sans chercher à discuter.

Des rais de lumière orangée passent à travers les persiennes. Ma chambre est ainsi zébrée de bandes d’ombre et de lumière. Un rapide coup d’œil à mon réveil m’indique qu’il est six heures et demi. Le soleil est en train de se lever et je m’étire longuement dans mes draps de soie. Des mains ne tardent guère à me caresser le dos, puis les flancs. Je réprime un frisson en sentant des doigts passer sous mes aisselles pour venir effleurer ma poitrine. J’aime être réveillée de la sorte ! Avec un sourire radieux accroché aux lèvres, je me retourne pour faire face à Veronica. Sa chevelure de jais lui couvre partiellement le front et une mèche folle cache l’un de ses yeux à la manière d’un bandeau. Ses lèvres pulpeuses s’étirent en un sourire enjôleur attisant mon désir.

Alors que je me sens toujours un peu chiffonnée au réveil, Veronica demeure magnifique. Je glisse une main dans ses cheveux pour dégager son beau visage en disant : « Bonjour. As-tu passé une bonne nuit ?

  • Cela a été l’une des meilleures de ma vie, Noémie.

  • L’une des meilleures, répété-je avec une petite moue boudeuse !

  • Cela aurait pu être la meilleure, mais tu as refusé que j’enfonce mes doigts et ma langue dans ton petit trou. Tu as perdu des points, ma belle.

  • Je n’aime pas lorsqu’on touche à mon anus. C’est très certainement dû à mon éducation stricte, mais cela me met terriblement mal-à-l’aise.

  • J’ai du mal à te comprendre, soupire Veronica. Nous avons baisé pratiquement toute la nuit et je peux t’assurer que tu es une fille complètement délurée. Tu m’as fait découvrir des choses que je n’imaginais même pas possibles ! Comment peux-tu être à la fois si prude et si dévergondée ? »

Je prends sa remarque pour un compliment et je l’accepte avec enthousiasme. Il est vrai que cette nuit a été magique. J’en suis exténuée, mais tellement heureuse. Je ne me suis jamais autant donnée à une femme. Veronica est vraiment un être à part. C’est une fleur somptueuse qui pousse et s’épanouit dans le jardin de la médisance et de l’intolérance. Elle a su affirmer son attirance pour les femmes en me maintenant éveillée jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Mon sexe est encore quelque peu endolori d’avoir tant jouit.

D’une main, je lui caresse délicatement la joue en lui souriant. « C’est un merveilleux cadeau d’anniversaire que tu m’as offert, dis-je en refoulant des larmes de joie. Qu’as-tu dit à ton époux pour qu’il accepte que tu découches cette nuit ?

  • Pour dire vrai, il ne l’accepte pas. Je l’ai quitté la semaine dernière et je demande le divorce. »

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et j’écarquille de grands yeux ronds. Veronica a toujours tenu à ce que notre relation demeure secrète pour préserver sa famille. Aussi, sa révélation me stupéfie. D’un ton hésitant, je lui demande : « Pourquoi as-tu fait cela ?

  • J’ai rencontré quelqu’un, se contente-t-elle de répondre avec un sourire espiègle.

  • Qui ?

  • C’est une fille extraordinaire et je crois que j’en suis tombée follement amoureuse. »

Devinant qu’elle parle de moi, je la saisis par la nuque pour l’embrasser à pleine bouche. Nos langues se cajolent un long moment dans une profusion de salive. Cette déclaration d’amour est le plus beau des gestes d’affection qu’elle puisse me témoigner. Il surpasse même la nuit torride que je viens de passer. Mon cœur se met à battre la chamade, puis éclate en mille morceaux lorsque Veronica ajoute : « Elle s’appelle Julie et je l’ai rencontrée au centre commercial. »

Ma joie disparaît comme une flamme que l’on souffle. Ma lèvre inférieure se met à trembler nerveusement. Ma gorge devient affreusement sèche me rendant incapable de prononcer le moindre mot. En un instant, mon monde vient de s’écrouler ! Je cligne plusieurs fois des yeux en la dévisageant, puis je parviens à rassembler mes f o r c e s pour bredouiller : « Tu… Tu me quittes également ! Pourquoi ?

  • Nous avons vécu une magnifique aventure, Noémie. Dès le début, nous savions que notre relation ne durerait pas et pourtant j’en suis venue à faire un choix de vie décisif. Grâce à toi, j’ai découvert celle que je suis réellement. C’est à toi que je le dois et je ne pourrai jamais t’oublier, Noémie. Cette nuit passée dans ton lit est bien plus qu’un simple cadeau d’anniversaire ; c’est une façon de te remercier.

  • Pour moi, cela ressemble plutôt à un cadeau d’adieu. »

Une expression peinée passe sur le visage de Veronica. Mes aventures avec les femmes n’ont jamais perduré dans le temps et cela m’a toujours plus ou moins convenu. Cependant, les choses sont quelque peu différentes en ce qui concerne la jeune femme allongée à côté de moi. Sa plastique parfaite m’a tout de suite plu, mais c’est à sa personnalité que je me suis le plus attachée. Insidieusement, je me suis mise à aimer notre relation secrète et peut-être également à aimer Veronica. Suis-je tombée amoureuse d’elle ? Devinant mes pensées torturées, Veronica m’embrasse tendrement les lèvres, puis me lance dans un murmure : « J’ai pensé que je te devais l’expérience d’une nuit avec moi avant de m’en aller. Je veux que tu gardes un agréable souvenir de notre relation. Prends bien soin de toi, Noémie. »

Sur ces mots, elle se lève du lit. Dans la lumière du matin, son corps nu est pareil à une apparition onirique. Sa taille fine et ses fesses rebondies vont me manquer autant que ses seins ronds et ses lèvres charnues. Elle me sourit par-dessus son épaule, tandis qu’un voile de tristesse se pose sur moi.

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